La rosée s'est déposée  sur les ajoncs.
La plage et la falaise sont baignées de brouillard.
Mon verre s'emplit du matin qui me vient.

 Viens
les ombres ne s'étalent pas,
Le soleil ne nous voit pas,
La lumière se difracte...

Prisme
Qui se déchire dans le fond de mes yeux.
Je ne vois plus la mer
(Des nappes de mazout ou des ports de plaisance.)

 Sur la falaise rampent,
En langues de vipères insidieuses et perfides,
Les bandes de goudron défigurant la lande.
La rosée ...pleurs d'ajoncs...
Et le brouillard/linceul...
Mon verre s'est emplit du matin qui me vient..

 Viens:
Les ombres ne s'étalent pas,
Le soleil ne nous voit pas,
La lumière se décompose
Comme un pays ENTERRE.

             Philippe JACQUEMIN